jeudi 24 juin 2010

Le début

Tous les grands récits ont un début. Certains – dont celui-ci fait parti – commencent par une évidence, une petite réflexion littéraire, une excuse pour répondre à l’inévitable question « Putain, par quoi je commence ? ». D’autres, pour séduire le lecteur, débutent directement dans le feu de l’action, avec une phrase du genre « Je me réveillais en sentant la pointe glacée d’un couteau me chatouiller la jugulaire. » Désolé pour le lecteur en manque de séduction, mais j’ai opté pour un début moins sexy. Tout d’abords parce que je sais que peu importe par quoi je commencerai, il y a au moins deux lecteurs que je n’ai pas besoin de séduire (à savoir mes parents), ce qui constitue en soit un public suffisant pour m’inciter à coucher mes pensées sur ce blog, et ensuite parce qu’aucune pointe de couteau ne me chatouille la jugulaire, ni, je l’espère, ne le fera dans les temps à venir.

Et n’y a-t-il de meilleure introduction que de parler de début ? Le début d’une folle aventure. Le début d’un blog, relatant ces folles aventures. Ou encore le début de soirée, par lequel je commence à écrire ce blog, qui va relater mes folles aventures. Et, puisque j’estime cela important, le début de cette phrase d’ouverture.

Ne vous est-il jamais arrivé de ne pas savoir par où commencer ? La peur de la page blanche, ce genre de truc. La meilleure arme contre ce phénomène est toujours de se lancer, de lâcher la première phrase et de voir où elle mène, à l’image d'un gamin jouant avec des allumettes dans le maquis Corse. Mais si cette première phrase était pourrie ? Si en la suivant je m’égarais dans des délires analytiques bidon n’ayant aucun rapport avec les U.S.A et ma future année à l’étranger ? Eh bien, me répondrais-je, ce n’est pas bien grave, car de toute façon, cher futur lecteur fidèle, vil futur salopard infidèle, les U.S.A, vous allez en gober pendant un an. Alors quitte à faire un article qui n’en parle pas trop, autant que ce soit maintenant.

J’ai donc choisi cette phrase transpirant d’évidence pour commencer le mien, de récit. Mais j’ai du y réfléchir un minimum, le choix des mots étant important. Le premier mot du récit, par exemple, on y pense rarement. Mais ce premier mot, il a une importance considérable ! ne dit-on pas qu’on peut juger quelqu’un au premier regard ? Eh bien le premier regard que vous avez eu sur mon blog, vous l’avez porté sur ce premier mot : « Tous ».

Un beau mot, vous en conviendrez. Un mot qui a un sens, une histoire, et un vague relent maladif lorsqu’on en prononce toutes les lettres. Il est également synonyme de réunion – cette même réunion que vous opérerez régulièrement sur mon blog, puisqu’on est dans la symbolique et la persuasion – et a connu à travers les âges de très belles citations basées autour de son sens :

« Un pour Tous, Tous pour un ! », « Tous ensemble, tous ensemble, hé ! hé ! », ou encore « Tous unis contre la vie chère ! ».

Et c’est d’autant plus symbolique que ce blog, je l’écris pour vous tous, qui me lisez. Et même si ça en fait une phrase pas super bien gaulée, je m’en fiche, ça m’arrange de pouvoir l’utiliser ainsi. Même s’il serait plus exact de dire que je l’écris pour nous tous, car je vais très certainement prendre beaucoup de plaisir à le rédiger (si j’ai de la chance, moins que vous n’en aurez à le lire.)

Comme à mon habitude, je vais me livrer, et offrir un petit peu de moi-même pour vous aider à vivre cette aventure avec moi, pour que vous puissiez m’y accompagner et m’aider à me sentir un peu moins loin de vous. Et comme d’habitude, je dirais des mots comme « Putain », « Merde » et « Domenech » pour dédramatiser les passages un peu trop sérieux, car après tout, si je n’arrive pas à vous faire rire, à quoi je sers ? (T’façon j’m’en fout, riez pas, c’pas mon problème, moi j’aurais l’accent français et toutes les filles seront folles de moi. Voilà.)

Je ne m’abaisserais pas à dire « laché vo coms !!! lolol », mais je dirais simplement qu’à 8195,53 kilomètres de vous, la moindre réaction de votre part sera toujours un plaisir et un grand réconfort, ainsi qu’une belle récompense pour le temps passé à trouver les mots sensés vous toucher.

Comme le premier mot de cet article, et comme son dernier. Premier et dernier sont toujours synonyme d’importance : « Premier à passer son oral », « Dernier de la classe », « Premier à reprendre l’avion pour quitter l’Afrique du Sud», « Dernier réconfort : les Italiens nous suivent. » L’importance du dernier n’est jamais à négliger, aussi n'en ferais-je pas l'erreur dans cet article.

Je vous donne donc rendez-vous très bientôt, pour véritablement débuter cette aventure aux Etats-Unis, tous ensemble, dans la joie, la bonne humeur, et l’amour.













Cock.